On croit savoir que Freddy Sauser devint poète à New York dans la nuit du 6 avril 1912, qu'il se changea en Blaise Cendrars à cette occasion, puis qu'il renonça au poème, au profit d'une autre écriture, de la main gauche cette fois, dans la nuit du 1er septembre 1917, à Méréville (Seine-et-Oise). Rare précision des dates... À nuancer toutefois. Deux recueils paraissent encore en 1924, et il se peut que la ligne de partage entre poèmes et «fictions» (ce mot, à nuancer lui-même) ne soit pas si nette. Au reste, entre 1917 et 1924, Cendrars renonce au poème, pas à la poésie. L'une des vertus de cette édition, dont les deux titres semblent entériner le mythe de la rupture forgé par l'écrivain, est de mettre en évidence la cohérence souterraine qui fait de lui, dans ses romans aussi bien que dans ses recueils, le poète de la modernité.Modernité, et non avant-garde. Il ne s'agit pas de célébrer le futur. C'est le Profond aujourd'hui qui retient Cendrars, et il est bon que la chronologie place en tête des «oeuvres romanesques», comme une enseigne, l'inclassable texte de 1917 ainsi intitulé. «La modernité a tout remis en question.» Elle crée des besoins «de précision, de vitesse, d'énergie» qui détraquent les sens et le coeur de l'homme. Le romanesque doit mettre au point «le nouveau régime de la personnalité humaine». Telle est l'ambition de CendrarsElle ne s'accommode d'aucune «recette». «Consultez mes oeuvres. Il n'y a pas de principe
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EAN
9782070127580
Éditeur
GALLIMARD
Collection
Bibliothèque de la pléiade
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