Une vision de la société toulousaine telle qu'aurait pu l'avoir un voyageur sous la Restauration et la Monarchie de Juillet visitant Toulouse en compagnie d'un bon guide. Vivant, alerte et plein de verve !Il nous présente d'abord la ville et ses habitants, les rues étroites et leurs légendaires cailloux en guise de pavage, les odeurs nauséabonds qui se dégageaient d'égouts trop rares et trop étroits, les premiers omnibus (1836) et les timides débuts de l'éclairage au gaz hydrogène (1840). Quant au Toulousain, les Français voient en général, en lui un gascon, et M. Fourcassié nous conte avec humour comment, en cette première moitié du 19e siècle, Marius, mis en scène par Balzac, était toulousain et non marseillais.De la vie économique, M. Fourcassié donne un bref aperçu, posant des question plutôt qu'apportant des réponsesAu contraire, le tableau de la vie politique est beaucoup plus complet : Toulouse passait alors une ville ultra, avant d'apparaître comme une ville rougeLes quatrième et cinquième parties du livre sont consacrées à la vie artistique et littéraire. Le théâtre du Capitole, alors à l'apogée de sa gloire, était le centre de la vie toulousaine. Avec le Théâtre du Capitole, l'Académie des jeux floraux est un autre pôle de la vie littéraire toulousaine. Elle a la gloire de couronner le jeune Victor Hugo pour les poèmes très classiques qu'il a écrit à l'âge de 17 ans.L'ouvrage se termine par un bref chapitre sur l'enseignement et la vie religieuse. (Extraits du compte rendu de Jacques Godechot paru dans les Annales du Midi, 1954, p. 195-196.) Un livre plaisant à lire, pouvant se lire d'un trait. Aucune autre étude véritable existe sur Toulouse dans la première moitié du 19e siècle. Edité par Plon en 1953 dans sa collection Trente ans de vie française. Devenu un incontournable.