Qu’entendez-vous quand vous entendez « féminisme » ? Ce mot me remplit d’espoir et d’énergie. Il évoque aussi bien des actes retentissants de refus et de rébellion que certaines façons tranquilles de ne pas nous accrocher à ce qui nous rabaisse. Il évoque des femmes qui se sont tenues debout et qui ont répliqué, risqué leur vie, leur foyer et leurs relations dans leur lutte pour rendre leurs mondes plus supportables. Il évoque des livres écrits, lus jusqu’à l’usure, en lambeaux ; des livres qui ont mis des mots sur une chose, une impression, un sentiment d’injustice ; des livres qui, en nous donnant des mots, nous ont donné la force de continuer. Le féminisme, c’est la manière dont nous nous relevons les unes les autres. Tant d’histoire dans un seul mot ; tant de choses par lui relevées, aussi.
Que veut dire vivre une vie féministe ? Quelles conséquences cela a-t-il sur la vie sociale, professionnelle, a fortiori quand on réfléchit au féminisme ?
Cela rend vulnérable (la lutte use, soi-même autant que les relations), maladroit·e (parce qu’on se heurte constamment au monde), fragile. Cela donne la force de rompre des liens nuisibles. Cela implique d’assumer d’être une rabat-joie, perçue comme têtue et agressive, qui met en permanence en pratique une théorie concrète et devient un individu grâce à un accomplissement fondamentalement collectif. Cela revient enfin à porter une lutte dont on souhaiterait qu’elle disparaisse parce qu’elle n’aurait plus de raison d’être.
Née en 1969, Sara Ahmed, écrivaine féministe et chercheuse indépendante de nationalité britannico-australienne, travaille à l’intersection des études féministes, queer et sur la race. Elle a notamment publié Differences that Matter: Feminist Theory and Postmodernism [Des différences qui comptent: théorie féministe et post-modernisme], Cambridge University Press, 1998, Queer Phenomenology: Orientations, Objects, Others[Phénoménologie queer: des orientations, des objets et des autres], Duke University Press, 2006 et Willful Subjects [Des sujets obstinés], Duke University Press, 2014. Living a Feminist Life [Vivre une vie féministe], est paru chez Duke University Press en 2017.
Que veut dire vivre une vie féministe ? Quelles conséquences cela a-t-il sur la vie sociale, professionnelle, a fortiori quand on réfléchit au féminisme ?
Cela rend vulnérable (la lutte use, soi-même autant que les relations), maladroit·e (parce qu’on se heurte constamment au monde), fragile. Cela donne la force de rompre des liens nuisibles. Cela implique d’assumer d’être une rabat-joie, perçue comme têtue et agressive, qui met en permanence en pratique une théorie concrète et devient un individu grâce à un accomplissement fondamentalement collectif. Cela revient enfin à porter une lutte dont on souhaiterait qu’elle disparaisse parce qu’elle n’aurait plus de raison d’être.
Née en 1969, Sara Ahmed, écrivaine féministe et chercheuse indépendante de nationalité britannico-australienne, travaille à l’intersection des études féministes, queer et sur la race. Elle a notamment publié Differences that Matter: Feminist Theory and Postmodernism [Des différences qui comptent: théorie féministe et post-modernisme], Cambridge University Press, 1998, Queer Phenomenology: Orientations, Objects, Others[Phénoménologie queer: des orientations, des objets et des autres], Duke University Press, 2006 et Willful Subjects [Des sujets obstinés], Duke University Press, 2014. Living a Feminist Life [Vivre une vie féministe], est paru chez Duke University Press en 2017.
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9782382571538
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